Nombreux sont les entrepreneurs qui ne leur donnent pas tout le crédit qu’elles méritent. Pourtant, leurs envies sont, à plus d’un titre, aussi importantes que leur savoir-faire, l’analyse de leur marché, leur capacité à se projeter et à décider. Pourquoi est-ce si déterminant de savoir reconnaître ses envies pour qu’un projet entrepreneurial soit une réussite ? Le point dans cet article.
Qu’ai-je envie d’accomplir ? Quelle empreinte ai-je envie de laisser ? Quelles sont les envies qui m’animent profondément ? Voici les questions qui peuvent habiter n’importe quel entrepreneur. Et ce, dès la phase de conception de son projet de création ou de reprise, puis tout au long de l’existence de ce dernier. Ceci étant dit, encore faut-il que cet entrepreneur prenne le temps d’y répondre. Et une fois à ce stade, force est de constater que bon nombre de prétendants à l’aventure entrepreneuriale sèchent et/ou préfèrent zapper cette étape cruciale sans se soucier des impacts d’une telle décision.
Il faut dire que les envies sont souvent circonscrites aux aspects secondaires de la vie professionnelle et personnelle. Aujourd’hui encore, certains les considèrent comme anecdotiques quand d’autres pensent que le fait de pouvoir les concrétiser en permanence est illusoire. Sans oublier ceux qui voient dans cette approche de vie à part entière la révélation d’un cruel manque de sérieux et/ou de réalisme. Dès lors, comment distinguer le vrai du faux ? Les certitudes des véritables convictions en la matière ? En quoi les envies de l’entrepreneur peuvent-elles l’aider à libérer son potentiel tout autant que celui de ses activités, celles de ses clients et partenaires ?
Dans reconnaître ses envies, il y a connaître
Ça paraît simple dit comme ça. Malgré tout, il s’agit bien là de la chose la plus compliquée à faire. Pourquoi ? Parce que cette première étape suggère d’être capable de se confronter à soi, à ses émotions. En d’autres termes, l’idée est de savoir s’écouter pour distinguer toutes les parcelles de ce qui forme l’identité propre de tout entrepreneur. Il n’existe aucune recette miracle ni de méthode unique à l’efficacité prouvée. En revanche, par l’écoute de soi, il y a ce chemin qui se dessine et qui résonne avec les aspirations profondes du chef d’entreprise.
Chaque bout de ce chemin est une combinaison de processus ciblés par ce dernier pour définir le sens et la logique des solutions qu’il sélectionne pour nourrir son développement personnel et professionnel. C’est au cours de ce développement que ses envies spécifiques émergent dans un premier temps. Celles-ci se précisent par la suite grâce aux nouvelles expériences et rencontres qu’il se donne l’opportunité de faire. Tout ce que l’on peut dire, c’est que la reconnaissance de ses envies est essentielle en ce qui concerne la façon dont il vit son aventure entrepreneuriale. Et pour plusieurs raisons.
Quand reconnaître ses envies devient un automatisme
Certes, reconnaître ses envies, les comprendre et les respecter peut au départ demander du temps et beaucoup d’efforts. Toutefois, la pratique aidant, cette perspective devient progressivement un automatisme qui offre plusieurs avantages clés à l’entrepreneur. Ainsi, celui-ci expérimente son quotidien très différemment. Cela sous-entend une organisation qui lui correspond bien plus qu’auparavant notamment à travers des journées de travail dédiées à ce qu’il a envie de réaliser pour répondre aux exigences de son métier et de ses activités. Quitte, par exemple, à reporter sa session de prospection du lundi au mercredi et de la remplacer par sa comptabilité prévue initialement le jeudi.
De fait, ses journées consacrées à sa prospection commerciale et/ou à ses rendez-vous clients le sont vraiment. En d’autres termes, puisque l’entrepreneur les a décidées en fonction de ses envies propres, il se place dans un état d’esprit véritablement propice à la découverte de ses différents interlocuteurs, à l’écoute et à l’échange. Par conséquent, reconnaître ses envies et les comprendre, c’est aussi :
- Reconnaître et mieux comprendre celles de ses clients et partenaires.
- Gagner en pertinence et en efficacité, par exemple, quant aux propositions soumises à des prospects, des clients, des partenaires.
- Renforcer la connivence entre ses clients, ses partenaires et lui, favorisant de ce fait l’émergence d’une confiance durable.
- Affiner son flair d’entrepreneur afin de distinguer les affaires qui font réellement sens pour lui de celles se bornant aux seuls attraits financiers.
- Mieux gérer ces mêmes envies tout autant que celles des autres. Et c’est dire si ce point précis est important pour l’entrepreneur afin d’assumer et de garder la maîtrise de ses envies.
Restez maître de vos envies !
En premier lieu, reconnaître ses envies et en rester maître suggère de savoir faire la part des choses entre :
- Les envies fondamentales aux yeux de l’entrepreneur et celles qui le sont moins. Et ce, sans remettre en question leur existence et son souhait de les satisfaire autrement et/ou plus tard.
- Celles qui sont les plus porteuses pour lui, ses partenaires, ses clients, ses activités et celles qui méritent plus de temps et de réflexion pour renforcer leurs effets positifs. Le but est alors de s’appuyer sur les leçons de ses expériences antérieures.
- Celles qui appartiennent à l’entourage affectif, familial et/ou professionnel de l’entrepreneur et/ou qu’il projette sur lui et les envies propres de l’entrepreneur.
En outre, il s’agit de trouver un juste équilibre afin d’éviter de tomber dans les extrêmes. D’un côté, celui où l’entrepreneur ne tiendrait jamais compte de ses envies et, donc, passerait à côté de celui qu’il est tout en risquant le burn-out. De l’autre, celui où ses envies prendraient de telles proportions qu’elles finiraient par le mener par le bout du nez. Jusqu’à l’encourager, par exemple, à procrastiner constamment par goût de l’oisiveté.
Aussi, reconnaître ses envies révèle une démarche bien plus complexe qu’elle semble l’être au premier abord. Mais elle en vaut largement la chandelle si tant est que l’entrepreneur ait l’envie de l’intégrer pleinement à sa stratégie globale de développement et qu’il s’en donne le droit. De l’un à l’autre, il n’y a qu’un pas. On vous aide à le franchir ?
